Camions de construction, PEP à distance et masques
Alors que le Québec et plusieurs autres juridictions nord-américaines s’apprêtent à reprendre ou à entreprendre des travaux routiers majeurs, les fournisseurs de camions de construction sont confrontés à une pénurie de châssis et de main-d’œuvre. C’est ce qu’a déclaré Steve Latin-Kasper, directeur des données de marché et de la recherche pour la NTEA, l’association qui représente les fournisseurs de camions de travail en Amérique du Nord. «Nous anticipions déjà une récession dans l’industrie des camions commerciaux», a-t-il dit, mais le ralentissement s’est clairement accéléré lors des fermetures d’entreprises liées à la pandémie.» L’association prévoit que les ventes de tracteurs des classes 7 et 8 au Canada seront en baisse de 40% en 2020 par rapport à 2019. Les ventes de châssis-cabines de camions devraient également chuter considérablement: 5 968 châssis de camions conventionnels ont été vendus au Canada en mai, comparativement aux 8 081 vendus au cours de la même période l’an dernier (en baisse de 26,1%). On prévoit que la baisse atteindra 21% une fois 2020 terminée. Les fabricants de camions ont redémarré la production, mais ils continuent d’être affectés par les problèmes causés par la pandémie, comme l’utilisation différente de l’espace de travail. Il est difficile de trouver de l’équipement de caisse, particulièrement des bennes, n’importe où dans l’industrie. Et des représentants de divers concessionnaires à qui j’ai parlé m’ont tous dit que les ventes de camions à benne basculante roulaient bon train. Le manque de main-d’œuvre limite également la capacité de transporter les composants des usines aux concessionnaires, car certains employés décident de ne pas retourner au travail. D’un côté, les ventes de tracteurs routiers sont en forte baisse et, de l’autre, la demande de châssis de camions dits «vocationnels» est élevée, mais il est difficile de trouver les bennes pour les équiper. Les acheteurs de camions de construction devront se montrer patients, alors que les concessionnaires devront être créatifs si on veut boucler la boucle entre la demande et l’offre. — Les masques en tissu dans les commerces : correctif Un vent de panique s’est élevé lorsque des médias ont annoncé que les masques en tissu étaient interdits pour les employés des commerces. La CNESST a tenu à rappeler ce matin que, contrairement à ce qui a été énoncé dans La Presse canadienne et repris dans certains médias, elle n’a émis aucune nouvelle directive concernant le port du masque dans les commerces. La CNESST a publié un Guide des normes sanitaires en milieu de travail pour le secteur du commerce de détail et des centres commerciaux en date du 28 avril 2020, lequel a été élaboré avec les milieux de travail et la Santé publique. Les normes qui s’y trouvent n’ont pas été modifiées depuis et les interventions de la CNESST sur le terrain sont basées sur ce guide. (Photo: iStock) La CNESST précise que, lorsque les principes de distanciation physique ne peuvent être respectés, un masque de procédure et une protection oculaire (lunettes de protection ou visière recouvrant le visage jusqu’au menton) sont fournis par l’employeur au personnel qui exécute une tâche nécessitant d’être à moins de 2 mètres d’une autre personne et en l’absence de barrières physiques. Absolument rien dans le guide n’indique qu’un travailleur ne peut pas porter de masque en tissu lorsqu’une barrière physique est présente ou lorsque le principe de distanciation physique est respecté. Pour en savoir davantage : www.cnesst.gouv.qc.ca/salle-de-presse/communiques/Pages/28-avril-2020-Québec.aspx www.cnesst.gouv.qc.ca/salle-de-presse/covid-19/Documents/DC100-2148-Guide-commerce-centres-commerciaux.pdf https://www.cnesst.gouv.qc.ca — Une formation PEP à distances gratuite Afin de soutenir l’industrie, Camo-route, le Comité sectoriel de main-d’oeuvre de l’industrie du transport routier, a obtenu une subvention permettant aux entreprises et à leurs mécaniciens en mécaniques de véhicules lourds routiers (MVLR) admissibles de profiter de la formation au programme d’entretien préventif (PEP) à distance. Ce programme en mode de formation à distance est offert gratuitement grâce au Programme actions concertées pour le maintien en emploi/PACME (sauf prétest 80$ et attestation de compétence 60$). Le programme du Camo-route se déroule en 3 grandes étapes: le prétest en ligne (à compter du 10 août); la formation de 8 heures à distance (à compter du 17 août) et les examens théorique et pratique en présentiel. Une subvention salariale est disponible pour les salaires des mécaniciens MVLR participants, pouvant aller jusqu’à un maximum de 275$ par mécanicien. (Photo: iStock) Pour être admissibles les mécaniciens doivent: -Détenir un DEP en mécanique de véhicules lourds routiers (MVLR) ou l’équivalent ou; -Détenir un minimum de 24 mois d’expérience de travail à titre de mécanicien en mécanique de véhicules lourds routiers (MVLR) dans une entreprise au cours des cinq dernières années. Le candidat doit fournir une ou des attestations d’expérience de travail de son ou ses employeurs. Le candidat qui détient l’AEP Mécanique de remorques de camion est admissible à la formation PEP, catégorie Remorque. Les entreprises détenant un programme d’entretien préventif reconnu par la SAAQ, ou en voie de l’obtenir, seront priorisées. Cliquez ici pour informations et inscription. https://camo-route.com/pep-presentation-du-pep-pacme/. Steve Bouchard
Rédacteur en chef, transportroutier.ca |